Entre enfants, boulot et vie de couple, le quotidien des mères est surchargé. Comment « gérer » la petite entreprise familiale sans s’oublier soi-même.
Une journée comme tant d’autres
7h00… une journée comme tant d’autres commence, mais pas de senteur de café ou de croissants chauds… Et oui, chez moi l’ami du petit déjeuner c’est mon joyeux chérubin. Direction douche pour le papa, et l’image idyllique de la table matinale et familiale se transforme en doux calin-biberon-couette… et franchement, moi, ça me va très bien ! Arrive trop vite le plus dur : casser ce moment de parfaite harmonie pour entrer dans une autre routine nettement moins moelleuse.
Douche rapide
Douche rapide libérée par le papa qui embarque bébé pour un câlin plus musclé, passage éclair dans la penderie pour un choix rapide et jamais satisfaisant avec une nouvelle fois 30 secondes perdues à penser comme tous les matins « ce soir je prépare mes affaires pour demain ». Mais voilà, le soir on n’a absolument aucune envie de jouer à l’étudiante branchée et méthodique, et tant pis si la chemise introuvable est en fait dans le panier « machine délicate »…. Vraiment, non, autre chose à faire, pas grave, pas envie… et au bout du compte, ça marche très bien comme ça !
Organisation sans faille
C’est vrai, on a fini par la trouver cette organisation, sans finalement s’en rendre compte… et tant mieux car peut-être que sans cette course matinale totalement désorganisée où, café à la main, on tente d’improviser une check-list peu concluante ( tac-tac-tac – le sac pour la nourrice – tac – ma carte orange – tac – mon agenda…), on aurait vraiment le sentiment de vivre « sans vie ».. car au bout de cette course, on arrive peut-être au bout de souffle, mais à l’heure et finalement d’attaque au bureau. Tac-mon manteau-tac-tes clés mon chéri-tac-tac-tac – ne pas oublier notre poussin dans son couffin-tac- direction la nounou… dernier calin… émouvant, aucune envie d’aller travailler…
-> « Super-femme active »
Une petite larme à l’oeil dans le métro, j’ouvre mon hebdo, et là, je réalise que je ne suis définitivement pas cette « super-femme active » que je rêvais de devenir (celle de mon hebdo), mais alors pas du tout. L’épisode penderie est confirmé, mes cheveux encore mouillés et attachés me font pester, mais il est clair que moi, dans mon planning, j’ai pas de plage réservée au « brushing lissé qui fait quand même vachement naturel »… bref, à 3 stations du bureau, j’ai toujours pas le moral. Et finalement, quand je tombe sur cet article, gentiment actualisé toutes les semaines pour nous les femmes d’aujourd’hui, sur notre quête d’équilibre, je reste assez perplexe face à ce gros titre « je ne veux pas sacrifier ma carrière pour mes enfants »…
Mon bout de chou me manque
C’est vrai…j’ai du mal à le laisser mon bout de chou et il me manque terriblement, mais quand je franchis la porte de mon bureau, je réalise que je l’adore ce stress maudit du dossier à terminer avant la prochaine réunion… dans 5 minutes, que mes journées sont tout de même assez excitantes et que ce travail m’apporte un bien-être que j’ai du mal à m’expliquer, mais dont je ne pourrais actuellement me passer, financièrement… et moralement. Tout comme l’organisation du départ matinal, je crois finalement que je l’ai aussi trouvé cet équilibre. D’accord, il est également assez bancal et désorganisé, mais à la fin de la journée il se tient debout. Et pas besoin de nous présenter notre vie comme un choix culpabilisant… un sacrifice. Car si sacrifice il doit y avoir un jour de grosse fièvre, il sera toujours en faveur de mon petit, à qui on n’a jamais demandé de choisir le bon timing sur mes projets de carrière.
Je bosse avec un certain plaisir
Alors je bosse avec un certain plaisir et je me dope de câlins dès que je le peux en faisant de moments anodins des instants merveilleux… mais, c’est vrai, je cours beaucoup. Je cours dans le métro, je cours chez le pédiatre, je cours faire deux courses pour le soir, je cours voir les copines… et quand, le soir, je retrouve mon chéri (le grand), on se cale dans notre canape-calin-potin devant un petit dîner improvisé… si si, j’adore cuisiner… car avec un peu d’imagination et le peu de choses qu’on trouve dans le frigo, on peut réussir à faire rapidement un petit truc savoureux … un peu comme la vie de tous les jours quoi !